Pourquoi le voyage et pourquoi à vélo ?
Je crois que tout est décision, tout est choix.
Le moment où on a pris la décision de partir pour la première fois à vélo, c’était il y a 4 ans, plongés dans la lecture attentive d’un catalogue de vélos de voyage. A ce moment précis, nos préoccupations étaient :
1- Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de nos vacances ?
2- Ils sont vraiment jolis ces vélos…
Bref, et tout ça, comme une sorte de pot au feu intellectuel, s’est mis à bouillir. Et l’idée – simple comme un interrupteur qui bascule – s’est imposée à moi : je vais voyager à vélo.
Voilà comment J’ai décidé de m’offrir un vélo et parcourir l’Écosse.
Ce voyage était génial. Avec mon vélo comme seul moyen de transport, un itinéraire sommairement tracé sur une carte, l’étape du soir comme seul objectif à atteindre et la seule force de ma volonté. Un voyage en extérieur, où l’on est cet espace que l’on a tant attendu, tant désiré. Où rompre la distance d’une page internet ou d’une simple fenêtre de voiture nous donne l’impression de faire partie de cet ailleurs. Devenir partie intégrante de l’objet de notre désir.
Une plongé totale dans l’ivresse de la liberté. Comprendre que mon plaisir était dans l’acte de réalisation ce qu’on doit faire. Même si souvent, la douleur, la fatigue et les moustiques prenaient le dessus, cela n’affaiblissait en rien la puissante impression de liberté, de joie immense. Intensément désespérant parfois et incroyablement joyeux souvent, cette expédition était une belle entrée en matière de la quête de soi par le voyage.
Bref, au retour, ma première envie était de repartir, et avec Caroline. Repartir, mais pour où ? Et pour combien de temps ? Feuilletant les blogs de voyage, les sites de cyclotourisme et autres forum de globetrotteurs, on peaufine une idée qui nous parait simple à postériori, mais qui était impensable avant. L’idée folle, ou plutôt la décision, de partir faire le tour du monde à vélo.
Toujours aussi simple une fois qu’on a sauté le pas. Le tout est de le vouloir et d’être suffisamment optimiste pour ne pas voir le mur de problèmes qui s’oppose.
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